Impressions de première soirée (Jo Delhomme)

Fidèle passant de Loire, je suis parti humer la première du Festival de ce Garage Théâtre dont les effluves de création me poursuivent et m’attirent.

L’esprit curieux je découvris un jardin où le Oud accompagnait de sa mélopée insistante et délicate les mots forts d’une histoire d’hommes. Histoire vraie de  personnages oubliés que nous connaissons sans le savoir, sans en prendre toute la dimension.

Sous ces arbres, elle résonnait douce et puissante grâce à Jean Paul Wenzel et Hassan Abd Alrahman.

Puis  l’apparition d’un trouble-fête nous tint sous les faisceaux de son désespoir, sa recherche, sa dérive.

Grande comédienne que Lou Wenzel qui donna une résonnance  quasi Christique à cette quête de reconnaissance par la société, quête du regard bienveillant d’un père et d’une acceptation de son être fragile, de sa différence. » Père, père pourquoi m’as-tu abandonné » ?

Fragilité que l’on nomme Folie de nos jours, sensibilité broyée, qui résonnent étrangement dans nos jours de société troublée. 

Vint alors la sublimation auprès des poètes, de la poésie, sa véritable nature avant l’endormissement éternel. Dors en paix Jacob Lenz !

Lou Wenzel et Viviane Théophilidès t’ont rappelé sous les lumières pour un repos vivant et serein dans nos mémoires et notre cœur. Sommes nous restés sur notre faim ? Non, rassasiés d’intensité et d’émotion, touchés par le talent, nous avons été servis en abondance.

Repus, je partis heureux.