Après le mal les mots

Clin d’œil au poète et clown Raymond Devos

De et avec Lionel Prével.

Impressions Philippe Barailla

Après le mal, les mots

S’il y a un parallèle à établir entre Lionel Prével et Raymond Devos, il n’est sans doute pas à rechercher sur le plan physique : la silhouette légère et fluette du premier rentrerait deux fois dans les vêtements du second.
Lionel Prével, qui se produisait hier soir au Garage Théâtre, s’apparente plutôt à un Charlot en bretelles, à qui on aurait mis des lunettes et ôté son chapeau-melon. Clown bavard aux sujets éclectiques, il montre une belle aisance sur scène, et ses mimiques expressives servent un texte amusant où les mots jouent entre eux : les histoires qu’il raconte, plus que par leur intérêt propre, sont des prétextes à entrechoquer les phrases pour que les mots rebondissent comme des boules de flipper. Efficace pour passer un bon moment, même s’il faut tendre l’oreille sans faillir pour ne laisser échapper aucun trait d’esprit. Du quiproquo plombier/chasseur à l’exégèse du Requiem de Gilles, il y en a pour tous les goûts ; seul l’ennui n’est pas au programme, on ne pourra pas s’en plaindre.