Conception et jeu : Sylvie Cairon (peinture) et Céline Gayon (danse)
Textes : Denys-Louis Colaux, mis en voix par Maurice Cairon
Montage sonire : Céline Gayon
Décor : Guillaume Lacroix
Voix des peintres : Piga, Chagall, Bram van Velde, Louise Bourgeois, Rustin et Tapiès
Voix de l’écrivain : Marcel Moreau
https://www.sylviecairon.com
Impressions Patrice Vatan
Captation vidéo Patrice Vatan
Photos JYL
Extra Visibilia
Au commencement était la Terre, ronde, nue, vierge.
De l’humus primordial une forme s’est levée, prise dans un pinceau de lumière descendant des cintres du Garage théâtre comme un doigt de droit divin.
Alors la Planète, que figure une immense toile enroulée autour d’un châssis circulaire, se couvre jusqu’à l’étouffement de myriades d’entrelacs graphiques qu’abandonne derrière soi l’humain.
Soutenu par des musiques qui s’imposent d’elles-mêmes, raconté par des peintres comme Chagall, Bram Van Velde, Tapiès ou Louise Bourgeois, le voyage intemporel Extra Visibilia a la beauté des choses simples, la pureté de l’évidence. Pas un geste de trop, pas un pouce de graisse complaisante, c’eût été un texte, on l’eût dit écrit à l’os.
La performance de Sylvie Cairon – peinture – et de Céline Gayon en danseuse appelle une référence écrasante, mais tant pis, l’irruption du grand monolithe noir du début de « 2001, l’Odyssée de l’Espace », autour duquel apparaît la vie.
Et comment ne pas déceler dans le regard final que les deux créatrices portent sur l’Oeuvre achevé, trace du nouveau-né renaissant au Monde à la fin du chef d’œuvre de Kubrick ?