De et avec Jean-Paul Wenzel, narration,
Jonathan Diggelmann, comédien, musicien.
Texte et photos Patrice Vatan.
Sauvé !
Soudain l’été dernier Jean-Paul Wenzel [1] dénichait le lieu qu’il cherchait à Cosne depuis trois ans alors que, découragé, il s’apprêtait à reprendre un dernier train pour Paris.
Une salle pour faire du théâtre, pour répéter, travailler ses pièces et celles de ses copains, pour que sa fille Lou y installe sa compagnie « La Louve » ; un lieu à Cosne par fidélité, amitié envers une grande amie installée ici, l’artiste internationale Agnès Decoux.
Sauvé, Jean-Paul Wenzel le fut à plusieurs reprises.
Par une expérience initiatique vécue en forêt dans sa toute jeunesse qui le sauvera de la déroute délinquante qui le guettait.
Par une première pièce écrite sur un coin de table, alors jeune inconnu. C’était « Loin d’Hagondange », un drame sur le monde du travail quand il n’y a plus de travail et que ce monde disparaît.
Loin d’Hagondange fut à JP-W, en gros, ce que « Bonjour Tristesse » fut à Sagan, une fusée, un propulseur de notoriété unique. La pièce fut traduite et représentée dans une vingtaine de pays [2].
Identifié par le pouvoir politique à cause de son enracinement social fort, Jean-Paul s’était plu à avoir son nom surligné de rouge par Valéry Giscard-d’Estaing alors qu’était en discussion sa nomination comme co-directeur du Centre dramatique national de Montluçon en 1985.
34 ans, 19 pièces, quelques romans et pas mal de films plus tard, Jean-Paul Wenzel travaille avec Jonathan Diggelmann, metteur en scène, comédien, musicien venu de Lausanne. L’ancien garage Doubre, sur la route de Cours, est devenu un théâtre, enfin pas vraiment, disons un espace de travail, de répétition, les normes pour en faire un vrai théâtre n’étant pas encore réunies.
C’est dans ce qui s’appellera Le Garage que les deux hommes travaillent actuellement sur « Sauvé ! », un premier texte autobiographique dont Jean-Paul Wenzel s’autorise le luxe.
[1] http://www.dorenavant-cie.com
[2] https://bit.ly/2oBDQL3