De Manfred Karge,
avec Lou Wenzel.
Texte et photos Patrice Vatan.
Max Gericke
Après vingt ans sur les planches comme comédienne et/ou metteur en scène, Lou Wenzel s’est lancé un défi de taille : seule en scène. Parvenir à retenir captif un public par sa seule présence.
« Lou Wenzel bouleversante en Max Gericke » titrait au début de l’année La Dépêche au lendemain d’une représentation dans le Sud-Ouest.
Pari réussi donc que ce choix d’un texte du dramaturge allemand Manfred Karge qui raconte l’histoire d’une jeune allemande, Ella Gericke, qui peu avant l’arrivée d’Hitler endosse l’identité de son époux mort prématurément, et aussi son apparence et son travail, afin d’échapper à la misère.
« Ce personnage traverse la seconde partie du siècle en étant homme ou femme, selon les circonstances. C’est une question de survie », précise Lou Wenzel qui avait également envie de questionner les rapports à l’identité, au genre.
Créée avec Olivier Balazuc en 2018 aux Plateaux Sauvages, à Paris, la pièce a tourné en régions avant de renaître lundi 31 août à Cosne sur une nouvelle mise en scène que Lou a faite sienne. « J’ai hâte de faire découvrir ce texte à Cosne », de conclure la comédienne.
Une hâte partagée ô combien.