Vade Retro !

La peur rampe partout, elle est chez elle en nous mais deux femmes entendent l’éradiquer, ou à tout le moins l’affronter, en jouer.

Leur arme, un humour mouillé d’acide, de tendresse aussi, traduit en chansons d’une plume frottée d’un talent cinglant.

Nous nous y étions confronté en 2018 au Théâtre de l’Escabeau de Briare où Sophie Semet et Gabrielle Godart présentaient « Petites cruautés et autres joies de vivre » (https://tinyurl.com/mfzbhr7z).

Hier soir dans un Garage Théâtre rempli de la fosse à vidange jusqu’au cintre, le duo déclinait en une vingtaine de chansons, composées par Sophie – et Pierre son époux, les autres ressortissant au patrimoine, l’éventail des phobies accablant notre pauvre humanité ; un « récital polyphobique ».

Difficile de choisir parmi ce catalogue d’angoisses, entre Xénophasie qui renvoie en miroir la crainte de l’étranger à ceux qui n’osent la dire, ou Gynophobie, quand la Femme fait peur aux hommes étouffés par le corset social des années 2020.

Optons pour cette création savoureuse dont les deux artistes espèrent faire l’hymne officiel de la Nièvre, qui n’a rien à voir avec la thématique du spectacle (encore que…), L’amour à Nevers.