Lecture d’extraits du « Poisson soi »
Impressions Patrice Vatan
Photo JYL
Wajdi MOUAWAD
Difficile d’évacuer le personnage central de Eraserhead, le premier film de David Lynch en découvrant l’invité d’hier soir -)
Nous étions surtout curieux de rencontrer l’homme que la musique de la compositrice grecque Eleni Karaindrou fascine depuis vingt ans et à qui il a confié le support musical de « Tous des oiseaux », monté en 2018 au Théâtre de la Colline, dont il est le directeur (juste cet aparté : Eleni Karaindrou, assez méconnue, nous est un choc absolu et irrémédiable https://tinyurl.com/2nvy6f4t).
Une table, un micro, un Mac et un homme. Rien qui détourne l’attention de ce que ses tripes crachent depuis des années, depuis qu’il s’est lancé dans ce projet fleuve nommé « Le poisson soi ».
Texte inclassable dont il produit des déclinaisons à différents stades de sa vie ; purs moments de littérature, écriture baroque et surréaliste de laquelle s’échappent, comme des soupapes, des fumerolles d’un franc humour – ah, la conjugaison du verbe aller !
Peut dérouter. Un conseil, ne pas chercher à extraire un sens cartésien, se laisser porter par la beauté sensuelle de ses mots gemmes.
Patrice Vatan